Qu’est ce qu’une pseudarthrose du scaphoïde ?
faire le diagnostic d'une pseudarthrose du scaphoïde
2 arguments pour faire le diagnostic
Radiographie
La radiographie pourra faire le diagnostic mais c’est surtout le scanner qui confirmera le diagnostic et permettra de mieux analyser la pseudarthrose du scaphoïde.
Arthroscanner et IRM
Un arthroscanner permettra de s’assurer de l’absence d’arthrose. Une IRM est également utile pour s’assurer de l’absence de nécrose du fragment fracturé.
Le traitement d'une pseudarthrose du scaphoïde
Chirurgical
Le traitement chirurgical est une réduction, greffe osseuse et ostéosynthèse (fixation de la fracture).
Déroulement de l'opération
En ambulatoire
L’opération se déroule la plupart du temps en ambulatoire. En fonction de la pseudarthrose, la greffe peut être prélevée soit sur la crête iliaque, soit sur le radius. L’ostéosynthèse se fait soit par une vis soit des broches. En fonction du type de fracture, l’intervention peut-être complétée par une arthroscopie du poignet qui permet – en introduisant une caméra dans le poignet – de faire le bilan des lésions ligamentaires et de les soigner.
Suites de l’opération
Dans les suites, le poignet est immobilisé de 6 à 12 semaines. Une rééducation de 3 à 6 mois permettra de récupérer force et mobilité.
les risques de l’intervention
- Les complications sont très rares.
Les risques de l’anesthésie peuvent varier selon vos antécédents. Vous en discuterez avec l’anesthésiste lors de votre consultation. - Une infection : elle est prévenue par un lavage des mains et une asepsie rigoureuse et stricte ainsi qu’une dose d’antibiothérapie juste avant l’opération. Malgré cela le risque existe. Le tabac et le diabète favorisent ce risque.
- Un hématome : il est assez rare, et entraine peu de conséquence, une résorption spontanée est le plus souvent la règle.
- L’algodystrophie : se manifeste par des douleurs et un enraidissement globale avec au maximum une extension de la raideur et des douleurs à la main. Elle est d’évolution longue : plusieurs mois.
- Le déplacement secondaire : rare du fait d’une solide ostéosynthèse, mais il peut arriver que la fracture se déplace par rapport à ce qui a été obtenu lors de l’opération. Si le déplacement est mineur, aucun geste n’est nécessaire, en revanche si le déplacement est important, il sera parfois nécessaire de réopérer.
- Pseudarthrose : le scaphoïde est mal vascularisé, donc malgré la greffe, il peut arriver que l’os ne consolide pas. Une nouvelle intervention peut-être nécessaire pour le faire consolider.
- Séquelles : la plupart du temps la récupération est très satisfaisante. Cependant, en fonction de la gravité de la pseudarthrose, la survenue de séquelles avec perte de force et de mobilités est possible. Il peut également arriver que l’évolution se fasse vers une arthrose du poignet.